***Lumière sur des femmes inspirantes du passé***
Recherche et rédaction : Maude Savaria – Historienne et archiviste (@msavacou)
Illustration : Valérie (@val_bellefeuille)
Soeur Estelle Lacoursière (1935 – )
Soeur Estelle Lacoursière est une religieuse ursuline de Trois-Rivières, biologiste, professeure et activiste pour la protection de l’environnement.
Née à la campagne mauricienne en 1935, elle grandit dans une famille pour qui l’éducation et la religion est centrale. Elle est envoyée au pensionnat à 13 ans, puis à l’École Normale, une école pour former les futures institutrices. Elle débute sa carrière dans une école de rang multiniveaux, dans des conditions difficiles, tout en participant à la Jeunesse étudiante catholique, un groupe communautaire de jeunes.
À 20 ans, elle choisit pourtant d’entrer en religion chez les Ursulines, une communauté cloîtrée d’enseignantes. On y remarque rapidement son intérêt pour les sciences de la nature et la botanique. En 1964, alors que le gouvernement exige un diplôme universitaire pour enseigner au collège classique (cours pré-universitaire), elle complète un baccalauréat en biologie, alors âgée de 29 ans. Alors que le cloître est aboli, ce qui lui permet de sortir plus aisément, elle commence une maîtrise en sciences forestières. Elle est la première et seule femme parmi la centaine d’étudiants du programme. En 1969, on l’invite à construire le département de biologie et écologie de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), où elle enseigne jusqu’en 2003. Ses recherches portent sur la protection de l’environnement, notamment dans les milieux aquatiques tel le St-Laurent et les plantes spécifiques à la région trifluvienne. Considérée comme active et surnommée la soeur Verte, elle réalise des chroniques afin d’informer la population et l’inciter à mieux protéger l’environnement.
Soeur Estelle Lacoursière a écrit une cinquantaine de livres et d’articles scientifiques, dont L’herbier québécois, un manuel pour le primaire. En 2001, elle est reconnue Officier de l’Ordre national du Québec. En 2019, elle reçoit un Doctorat honoris causa de l’UQTR, à l’âge de 84 ans.
Pour aller plus loin :
Quand le passé se fait présent, Entrevue avec Estelle Lacoursière, 1990s, https://www.youtube.com/watch?v=Yfzr0RbqfyQ
UQTR, Doctorat honoris cause de Estelle Lacoursière, 7 juin 2019, https://youtu.be/ucd7gMM6ggA
Radio-Canada, Entrevue avec Estelle Lacoursière, la Soeur Verte, 2005, https://ici.radio-canada.ca/tele/second-regard/2015-2016/complements/extra/1119/soeur-lacoursiere-biologiste?fbclid=IwAR3g_AWbHuAZg9u1DierSvTBGYXgjo3sx1LEvUgn0Y34y63fx2HS29gE_6E
Ordre national du Québec, Estelle Lacoursière, Officière (2001), https://www.ordre-national.gouv.qc.ca/membres/membre.asp?id=1609&fbclid=IwAR1u8viIt3Xpt5OrwkiBb8PvP0uyOEnKJQ6_wqObqUDWbwWxvAvGDPp128k
Marie-Josée MontMiny, Un parc en l’honneur de Soeur Estelle Lacoursière, Le Nouvelliste, 7 septembre 2010, https://www.lenouvelliste.ca/actualites/un-parc-en-lhonneur-de-soeur-estelle-lacoursiere-034561d1fe5de577d181aa31bb9b4465?fbclid=IwAR3g_AWbHuAZg9u1DierSvTBGYXgjo3sx1LEvUgn0Y34y63fx2HS29gE_6E