Illustration : Garance (@garancebb)
Le compte Instagram What’s Wrong with Molly Margaret (@wwwmm, anciennement What’s Wrong With my Vagina) est une source inépuisable de motivation et d’inspiration de la part d’une féministe badass qui n’a pas peur des mots. Elle invite souvent ses followers à lui poser des questions, à interagir avec elle, ou à répondre à ses interrogations, comme « quelle est la qualité que tu trouves la plus sexy? », « qu’est-ce que ton partenaire fait qui te turn on le plus? » ou « comment tu demandes le consentement de manière excitante? ». Elle écrit aussi des textes qu’elle publie accompagnés de superbes photos; des poèmes ou de la prose qui chavire à tout coup. Et elle offre même des exemples de textos pour des situations délicates!! Bref, allez la suivre, ok?
Y’a un moment déjà, elle ajoutait à sa collection un court texte intitulé « What if you Stopped Trying to be Attractive? » ou, en français, « Qu’est-ce qui arriverait si tu arrêtais de vouloir être attirant.e? » Après avoir partagé ces propres réflexions, elle a invité les gens à partager les leurs, à lui envoyer, et elles les a publié dans une story Instagram (qui est dans ses highlights, donc c’est possible de la revoir!). Je fais ici ma propre version. Et je vous invite à faire la vôtre, dans votre coeur ou publiquement! Parce que la pression d’être attirant.e ne devrait pas nous changer, nous diminuer, nous éteindre.
Si j’arrêtais de vouloir être attirante
Je marcherais plus librement, sans avoir peur que mes cuisses shakent, et je courrais plus;
Je mangerais en public sans faire de calculs de calories dans ma tête, ni en me demandant de quoi j’ai l’air en mangeant telle chose;
Je rirais plus fort, plus souvent et sans cacher ma bouche avec ma main;
Je penserais moins à ce qu’a l’air mon ventre pendant que je fais l’amour;
Je replacerais moins mes shorts l’été et j’en porterais plus à taille haute avec des crop tops;
Je porterais pas mal moins de brassières, et jamais de camisole sous un chandail;
Je mettrais pas mal moins de fond de teint, mais plus de mascara à sourcils;
Je me raserais sûrement moins les jambes, je laisserais mon poil être doux doux;
Je sortirais plus dans les bars, mais je prendrais moins de drogues;
Je danserais pas mal plus à jeun, et plus librement;
Je porterais moins de poudre anti-brillance, mais plus de brillants;
Je ne me tairais plus jamais devant les commentaires problématiques d’une personne de qui je veux être aimée;
Je ne placerais plus jamais ma serviette stratégiquement lorsque je m’assois en maillot, ou un coussin lorsque je m’assois sur un divan;
Je ne choisirais jamais plus mes vêtements de la journée selon ce qui sera montré ou caché, mais plutôt selon mes envies et la température, tout simplement;
Je prendrais ou ferais prendre plus de photos de moi, avec moins de linge.
Je serais encore moi-même, mais sans avoir l’impression de l’être à 60%, parce que je sens que je suis juste trop. Je ne diminuerais plus ma voix, mes gestes, mes idées, pour rien ni personne.
Moi-même à 100%, tout le temps. C’est un défi constant, mais c’en est un que je nous lance à toustes.
La Perdrix
Candidate à la maîtrise et militante féministe, La Perdrix est une jeune femme qui adore être en mode occupée tout le temps. Forte et fragile à la fois, elle peut déménager tes meubles et pleurer en lisant un livre. Rien ne lui fait plus plaisir que de défier des stéréotypes, ou voir quelqu’un renverser des idées préconçues.
Pour aller lire le dernier article de La Perdrix – Écrire sur soi – c’est ici!
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