Illustration : (@mmc__photo)
Les péripéties de Princesse Chihiro continuent! Cette fois-ci, je vous amène chez la sexologue.
J’ai commencé à voir le mot sexologue surgir un peu plus dans mon quotidien, sur Instagram, chez le/la médecin, dans des lectures. Et je ne m’en cache pas, ça fait maintenant quelques années que je vis avec plusieurs difficultés dans mes relations sexuelles et romantiques. À défaut d’avoir trouvé une solution par moi-même, je me suis dit qu’une aide professionnelle ne pourrait pas me faire de mal. L’idée de consulter un.e sexologue m’est donc venue à l’esprit.
Quelques raisons m’ont menées à la réflexion que j’avais peut-être besoin d’une aide professionnelle. Premièrement, malgré le fait que j’ai conquis mon vaginisme, il semble réapparaître de temps à autre. Il me fait coucou lorsque je suis pas assez détendue, ou que je suis stressée, ou que j’ai eu tendance à serrer mes muscles pelviens involontairement. Deuxièmement, dans la dernière année, j’ai apprivoisé le terme asexualité pour mieux comprendre ma sexualité, mais je me questionne encore à savoir si c’est vraiment ça qui m’empêche d’avoir une libido « normale ». Et si c’était un blocage mental? Un traumatisme du passé? Mon vaginisme? Je sais que ce sont tous des éléments qui nuisent à une vie sexuelle épanouie, et je ne suis pas prête à oublier l’idée d’une vie sexuelle saine. D’aller consulter me permettrait peut-être de reconquérir ma sexualité!
Ne vous méprenez pas, ce n’est pas que je veux me battre contre mon asexualité coûte que coûte si je suis réellement asexuelle (ou demi-sexuelle). J’avais juste espoir qu’un.e sexologue pourrait m’aider à cheminer dans mes réflexions relationnelles et à prévenir une rechute potentielle vers le vaginisme. J’ai donc sorti mon ordi et j’ai commencé à googler.
Étape 1 : Se renseigner
En fait, c’est quoi un.e sexologue? Son métier se résume à quoi? Quelles sont ses spécialités? Quels sont ses domaines d’expertise? Est-ce qu’iel aura réellement les outils pour m’aider?
Avec toutes ces questions en tête, je suis allée sur google et je me suis renseignée! J’ai parcouru divers sites d’information. J’étais curieuse du type de formation qu’avait un.e sexologue, des champs d’intérêt de celui/celle-ci, des différents traitements possibles.
Une fois informée, j’étais convaincue qu’un.e sexologue comprendrait ma situation et qu’iel pourrait potentiellement m’aider. Yes, bonne nouvelle! Il me reste juste à trouver la bonne personne!
Étape 2 : Trouver un.e sexologue
En continuant mes recherches, je suis tombée sur le site de l’Ordre Professionnel des sexologues du Québec. C’est une page super pertinente qui comporte un recueil de toustes les sexologues reconnu.e.s dans la province. En filtrant selon ma région et d’autres critères, je suis parvenue à une liste de professionnel.le.s qualifié.e.s. Je me suis mise à lire les profils des expert.e.s en cherchant des mots clés tels vaginisme et orientation sexuelle. Je prenais en note les noms des professionnel.le.s qui semblaient avoir une affinité avec mes problèmes.
À la fin de mon exercice, j’avais souligné trois noms qui m’inspiraient confiance. J’ai préparé un petit courriel très peu détaillé où je mentionnais mon vaginisme, mais surtout ma curiosité à consulter. Le but du courriel était juste de leur demander s’iels avaient des disponibilités. À ma grande surprise, une seule m’est revenue avec une réponse favorable. J’ai trouvé ça intéressant quand même que la demande pour consulter un.e sexologue soit si forte que certain.e.s ne pouvaient plus accepter de client.e.s.
Étape 3 : Communiquer avec l’élu.e
Lors de nos échanges par courriel, la sexologue m’a suggéré qu’on s’appelle. Le but était de lui expliquer un peu mieux mes attentes, pourquoi je souhaitais consulter et surtout de juger si j’étais à l’aise avec ses méthodes et son expérience. Lors de l’appel, elle m’a expliqué comment ses séances se déroulaient, ce qu’elle utilisait comme orientation théorique (technique de traitement) et aussi ce qu’elle espérait de moi pour les premières rencontres.
J’ai trouvé ça super sympa qu’elle propose cet appel, car au final elle me donnait une opportunité de viber sa personne et de voir si mon instinct me disait que c’était un bon fit!
Étape 4 : Préparer sa première visite
Après lui avoir parlé, j’avais hâte à ma première visite! Dans le fond, elle m’a expliqué que la première rencontre serait une discussion orientée sur divers aspects de ma vie. Donc plein de questions sur ma famille, mes relations, mon travail, mes passions, mes aspirations… Elle m’a avertie qu’on n’aborderait pas nécessairement la sexualité dans cette première séance, car c’est important pour elle de comprendre mon vécu, en se créant une compréhension de ma personne, basée sur le passé, le présent et le futur. Au final, je dois être prête à être vulnérable et à offrir une image authentique de moi.
C’est drôle, parce que je croyais justement que je n’aurais pas de difficulté à parler de mes expériences et de ce qui me définit, mais j’ai réalisé que c’est moins facile que je pensais. Exemples de questions pas évidentes : Comment était ta journée? Quelles émotions as-tu vécu durant ce moment? Qu’est ce qui te poussait à avoir des relations avec pénétration? Il faut vraiment vouloir être bavard.e et vouloir aborder plusieurs sujets sensibles avec ton/ta sexologue. L’ouverture à communiquer est définitivement un atout lors des séances et c’est ce à quoi j’essaie de me préparer mentalement avant d’y aller. Je réfléchis à ce qui va être abordé lors de la visite et je me mets dans un espace mental où je serai à l’aise d’en parler. Que ce soit en préparant des phrases, en écrivant des points à aborder ou en catégorisant mes idées pour que ce soit plus facile de m’exprimer.
Je n’en suis qu’à mes premières séances et je ne sais pas le résultat que cela donnera. Vais-je retrouver un désir sexuel? Une attirance envers les autres? Une libido? Ou même une disparition complète de mon vaginisme? Je ne sais pas. Mais je vous tiendrai au courant!
À bientôt,
Princesse Chihiro
PS. Évidemment, c’est un privilège de pouvoir recourir à ce genre de service. Ce n’est pas donné! CHA-CHING! Heureusement, mon assurance au travail couvre les frais des visites, mais je me considère chanceuse d’avoir accès à cette ressource. Je dis ça, parce qu’autrement, je n’aurais jamais pu explorer cette voie et je suis consciente que je n’aurais pu valider cette potentielle solution à mes troubles sexuels.
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Princesse Chihiro, jeune femme d’affaires accomplie, enthousiaste des sports et fanatique du continent asiatique, elle voudrait donner une voix à celles.ceux qui ne peuvent pas se le permettre et est horrifiée lorsque les survivant.e.s d’agressions sexuelles ne sont pas pris.e.s au sérieux. #metoo
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