Illustration : Garance (@garancebb)
La pilule contraceptive. Toute une galère si tu veux mon avis. J’ai plus d’une fois dû retourner chez moi lors d’une fête ou d’une sortie, car j’avais oublié de trimballer mon petit paquet de pilules. C’est dérangeant de devoir se rappeler d’avaler ce concentré d’hormones et d’avoir à se soucier de ses effets.
Mon expérience avec la pilule date de l’adolescence et elle fut normale pour tout dire. Normale dans le sens où j’ai vécu les effets secondaires tel qu’indiqués sur la boite! Mes règles se sont régularisées, mes pertes étaient plus petites et ma peau s’est un peu éclaircie. Ce ne fut toutefois pas sans une petite prise de poids et des sautes d’humeurs agressives. Alors oui, on peut peser les pours et les contres. J’ai arrêté de prendre la pilule après seulement un an, parce que je n’étais plus active sexuellement et que j’oubliais constamment de la prendre. J’étais rendue à la prendre chaque 2 à 3 jours, ce qui est complètement inutile.
Aujourd’hui je me retrouve de nouveau face au dilemme de devoir choisir un moyen contraceptif. En ce moment, je n’utilise aucune méthode contraceptive hormonale. Comme je suis sexuellement active, le condom est mon ultime allié. Bien qu’une utilisation adéquate du condom est un moyen très efficace de contraception, je ne me sens pas assez en confiance avec cette seule protection et j’aimerais pouvoir combiner avec autre chose. Voilà. Quelles options s’offrent à moi? Pilules, stérilet, patch…
Mon problème c’est que je n’aime pas l’idée de consommer des hormones. Pour vous mettre en contexte, j’ai toujours été une personne à fort caractère avec une tendance à être maussade. Un rien peut me mettre de mauvaise humeur ou changer mes émotions. Lorsque j’ai commencé la pilule à 16 ans, j’ai senti un débalancement dans mes réactions émotives. Non seulement la puberté ajoute un défi dans la gestion des émotions, mais commencer à prendre un supplément d’hormones n’était pas non plus avantageux. Dès lors, je me sentais devenir folle durant les mois où j’avalais la pilule. Mes émotions étaient en chaos, je vivais constamment des hauts et des bas et je n’étais plus capable de gérer mon humeur. Ce cirque a beaucoup affecté mes relations avec mes proches. J’étais difficile d’approche et imprévisible. La pilule a créé une tornade dans ma tête.
Cela fait maintenant plusieurs années. Je suis loin d’être devenue un ange à la suite de la cessation de ma consommation, mais j’ai appris à me recentrer et à jongler avec mes énergies. Me voici donc aujourd’hui, encore sensible à mon environnement et toujours avec mon humeur changeante, à la recherche d’une méthode de contraception sans hormones.
Vous voyez comment ce blocage limite mes options. En fait, elle ne m’en laisse que deux, à ce que je sache. La première étant les condoms et la deuxième étant le stérilet sans hormones. Après avoir entendu plusieurs histoires sur le stérilet à travers mes recherches, j’en ai maintenant peur. Celui sans hormones a tendance à empirer les douleurs menstruelles et à augmenter le flot de sang. Je n’ai donc pas de gagnant dans ma quête de méthode contraceptive! Je ne perds pas espoir, mais je ne me laisserai plus duper par les hormones!
Bonne chance dans votre propre quête!
Princesse Chihiro
NB : Prenez en considération que je n’ai pas consulté un.e professionnel.le au moment d’écrire ce texte.
Princesse Chihiro, jeune femme d’affaires accomplie, enthousiaste des sports et fanatique du continent asiatique, elle voudrait donner une voix à celles.ceux qui ne peuvent pas se le permettre et est horrifiée lorsque les survivant.e.s d’agressions sexuelles ne sont pas pris.e.s au sérieux. #metoo
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