Illustration : Garance (@garancebb)
Tu penses quoi des sextos?
Holy fucking shit. D’un coup, j’ai les joues en feu, pis je sens mon corps bouillir de désir pour lui. Baiser sur Messenger, j’avais jamais vraiment fait ça avant, mais je trouvais l’idée genre crissement intéressante. Faque j’lui dis que c’est vraiment pas un problème pour moi d’écrire un roman érotique si c’est ça qu’il veut, mais que je suis pas tant down avec le fait d’envoyer des photos. Je sais pas, y’a de quoi qui me bogue avec cette mise en scène de soi. Anyways.
C’est là qu’il m’avoue qu’il se touchait en pensant à moi depuis un petit moment déjà. Je capote ben raide. Ce dude-là, fucking beau, brillant et intéressant qui a matché avec moi sur Tinder y’a deux jours se touche en pensant à moi? OMG. I must be dreaming.
Je suis pas game de lui dire, mais moi aussi, je m’étais momentanément caressée en pensant à lui pis à ce qui pourrait éventuellement se passer entre nous deux.
So j’essaie de play it cool, pis je lui demande à quoi il pensait exactement.
À tes belles cuisses pis ta couette devant le glacier.
Je sens mon coeur qui commence à battre vraiment plus vite. Mon cerveau réfléchit à toute allure : J’ai des belles cuisses? Sur quelles photos il a bien pu voir mes cuisses? OMFG, il a remarqué mes cuisses?!? Ok, ok. Ressaisis-toi, ressaisis-toi. Si vous étiez revenu.e.s du bar ensemble chez vous, comment t’aurais aimé que ça commence?
Je lui réponds que moi je m’imaginais plus être assise sur lui, toute habillée, pendant qu’on s’embrasserait vraiment intensément. Sentir ses mains parcourir mon dos, mes hanches, puis mes fesses. Mes mains dans ses cheveux, nos respirations qui s’accélèrent et lui me tirer contre lui.
Je t’empoignerais les fesses fermement pour te coller à moi.
Ouff. J’échappe un soupir. Je me sens devenir complètement mouillée. Je fixe l’écran d’ordinateur, pis je vois qu’il est en train d’écrire.
Je prendrais ton visage dans mes mains pour t’embrasser avec plus d’ardeur. Pis j’te sentirais te frotter sur mon pantalon.
Crisse que j’aimerais ça me retrouver for real par-dessus lui, pis de le sentir vraiment dur à travers ses pantalons. J’aimerais ça me frotter lentement contre son érection, en m’agrippant à ses cheveux et en gémissant doucement, et sentir qu’il me veut lui aussi, ici et maintenant. Il continue.
J’te veux tellement! J’te renverse sur le lit et je commence à défaire tes pantalons, puis je finis par te les enlever. Je fais doucement glisser tes petites culottes jusqu’à tes chevilles.
Et là il me demande : es-tu encore à l’aise? Pis je sais franchement pas ce qui m’excite plus, l’imaginer en train de me déshabiller ou le fait qu’il me demande de réitérer mon consentement en pleine séance de sexe virtuel. Ma réponse a été très claire : je suis très très trèèèèèès à l’aise et j’attends la suite.
My god! Tes cuisses me font capoter. Je les embrasse partout, je remonte jusqu’à ton sexe. Je l’embrasse, d’abord doucement, puis je te lèche de haut en bas. Je te sens gémir quand j’effleure ton clitoris. J’y repasse ma langue encore et encore. J’ai envie de te dévorer, littéralement.
J’ai comme l’impression de m’être liquéfiée instantanément. Je viens de passer de l’état mouillée à genre, ultra-méga-fucking mouillée, pis j’ai chaud. Je sens mes joues devenir toutes rouges, ma respiration s’accélérer. J’en peux plus, je glisse une main dans mes pantalons, pis je caresse doucement mon clitoris. Et même si je fais moi-même la motion avec mon doigt, j’ai presque l’impression de sentir sa langue à lui.
J’en peux plus. J’ai tellement envie que tu me suces. Je me relève et tu t’étends à plat ventre, la tête sur le bord du lit. Prête à me prendre dans ta bouche. Je suis tellement dur.
OMG. Ok. C’est à mon tour. Presque à contre coeur, j’arrête de me masturber pour avoir mes deux mains libres pour lui renvoyer la suite. Je lui dis que j’ai envie de jouer avec lui.
Ah oui?
Oui. Je te demande d’enlever ton chandail. Tu t’exécutes. Je prends mon temps pour te regarder. Je laisse mes mains parcourir et caresser ton torse. Je m’arrête au niveau de tes hanches. Je défais ta ceinture. Je dégrafe ton bouton et je descends ta fermeture éclair. Je sens ton érection contre mes mains pis ça m’excite. Je fais glisser tes pantalons sur le sol et je peux finalement voir tes jambes dévêtues. Je décide que j’en veux plus, que j’ai envie de te voir complètement nu. Je t’enlève ton boxer. T’es vraiment bandé. Wow. Je te prends par les fesses pis je t’approche de ma bouche, mais je te suce juste pas tout de suite. J’aime laisser mon visage parcourir ton bas-ventre, te respirer tout doucement. Je prends ta main. Et je glisse un de tes doigts dans ma bouche.
Ça m’excite vraiment.
Crisse, ça m’excite tellement que ça l’excite. J’aimerais tellement ça pouvoir sentir son doigt dans ma bouche pour vrai. Arg, c’est de la torture. Mais je continue quand même.
Je laisse ma langue parcourir ton doigt, et tranquillement commencer un mouvement de va-et-vient avec ma bouche. Pis ça te rend fou, parce que c’est ça que tu veux, mais pas exactement comme ça non?
Exact.
Ouf, ça me donne chaud. J’aimerais tellement l’avoir à ma merci comme ça, en face de moi.
Je finis par enlever ton doigt de ma bouche. Je prends ton pénis dans ma main. J’approche lentement mon visage, pis j’y frotte doucement mon nez. Je finis par te lécher graduellement, de haut en bas. Mais je t’ai pas encore mis dans ma bouche. J’me demande si t’es vraiment down. Genre, tu le veux tu assez?
Je veux juste ça en ce moment. Je veux juste que tu me prennes dans ta bouche.
Meeeeeeen. Ça me rend complètement folle qu’il énonce ses désirs aussi clairement. Je me sens tellement humide. J’ai juste envie de faire ce qu’il veut.
Je finis par te donner ce que tu veux parce que ça me turn trop on de te voir excité comme ça. Ton pénis est chaud pis dur dans ma bouche pis ça me fait sentir bien. Plus je fais des mouvements de va-et-vient, plus je te sens durcir dans moi, et plus je suis mouillée.
Je vois qu’il est en train d’écrire. L’attente est insupportable.
En même temps, je glisse ma main dans tes cheveux. C’est doux. Je les tiens par derrière pour pas qu’ils te gênent.
Je sens un frisson envahir mon corps au complet. Esti que je veux juste sa main à lui dans mes cheveux en ce moment. Je lui demande s’il a envie de venir comme ça.
J’aurais envie de te prendre, de te pénétrer. En as-tu envie?
Fuck oui!
Je le vois taper, pis je me demande qu’est-ce qu’il va bien m’écrire, qu’est-ce qu’il va bien avoir envie de me faire. Je recommence à me caresser doucement, et je ne lâche pas l’écran des yeux d’une seule seconde.
Oh god. Je bondis littéralement sur toi. Tu es toujours sur le ventre. Je te caresse des doigts et tu es si humide. J’écarte un peu tes jambes et je me colle contre tes fesses. J’agrippe ma verge et dirige mon gland vers ton entrejambe. Je frotte mon gland sur ta vulve et puis je te pénètre. C’est si chaud et si bon d’être en toi. Je fais des mouvements de va-et-vient du bassin. D’abord doucement, puis j’accélère le rythme. Ça m’excite tellement de sentir un rebond sur tes fesses, d’entendre un claquement continu.
Câââââlisse. Ce dude est juste trop fort. Il est 5 heures du matin, je suis toute seule dans mon lit chez nous pis j’me rappelle juste pas la dernière fois que j’ai été excitée comme ça. Je me touche avec toujours plus d’intensité.
Tu as encore ton chandail, et je veux voir tes seins. Je veux les lécher, les toucher. Je me retrouve sur le dos, toi tu me chevauches. Je touche à tes seins par-dessus ton chandail. Je les palpe. Je crève d’envie de les voir.
Il m’excite tellement. Je peux pas m’empêcher de soupirer.
Tu retires doucement ton chandail, en prenant soin de prendre un moment d’arrêt juste avant de les dévoiler. Je deviens fou. Je touche tes mamelons, je les roules entre mes doigts. Je me relève pour pouvoir les embrasser. Je les lèche. J’empoigne tes seins et je les coule dans mes paumes. En même temps, tu te frottes sur ma verge, doucement. C’est chaud et bon.
TA-BAR-NAK. Il me fait perdre complètement la tête. J’ai juste envie qu’il soit dans mon lit pis qu’il fasse ce qu’il veut de moi. Je suis toujours en train de me caresser et je sens que je pourrais atteindre l’orgasme vraiment bientôt.
J’ai encore envie de te pénétrer. Tu me chevauches et je te prends les hanches, les fesses. Je les agrippe et j’accélère ton mouvement. Tu gémis.
You fucking bet que je gémis. Je sais même pas comment je fais pour ne pas hurler présentement. Je décide de lui dire que je suis vraiment sur le bord de jouir.
Je pourrais legit venir dans cette position-là. Tes mains sur moi me font complètement perdre la tête. J’ai envie de te mordre.
Mords-moi please!
OMG! Il serait down que je le morde? Je capote ben raide.
Je te mords l’épaule, puis je parcours tout ton cou. Je me demande s’il restera des traces de morsures demain matin. Cette fois-ci, c’est moi qui prend ton visage entre mes mains, pis on s’embrasse comme personne ne s’est jamais embrassé. J’entends ta respiration saccadée. Je te sens dur pis chaud dans moi pis j’aime ça. Je sens tes mains qui me serrent toujours plus fort.
Je te serre tellement que j’ai peur de te faire mal. Mais tu aimes ça. Tu en veux plus.
Aimer ça, le mot est faible. Il me fait legit l’effet d’un choc électrique dans tout le corps. Il continue.
Tu m’excites tellement. Ton corps qui frémit. Je sens presque ma fin venir. Toi?
Esti, ça doit faire plus d’une heure que je me retiens de venir tellement il me turn on. Je peux avoir un orgasme littéralement en une seconde au stade où j’en suis. Je lui réponds rapidement.
Je te chuchote à l’oreille que oui, que j’aimerais que tu viennes dans moi pis qu’on jouisse ensemble, tout en glissant ma main droite sur mon clitoris, pour me stimuler au maximum. Je me sens tellement humide.
Ah oui! Vas-y!
Ça me turn tellement on qu’il dise ça, qu’il veuille que je vienne, que j’ai l’impression que la température de mon corps vient d’augmenter drastiquement d’un coup. Je continue.
Je soupire dans ton cou. Je te mords. Je suis tellement fucking proche. Toi?
Oui! Vas-y, vas-y!
Alors je laisse tout lâcher. Je soupire, je gémis, je m’agrippe à toi comme si t’étais la seule chose qui me retenait sur terre. Mon corps frémit, je sens une vague de chaleur qui l’envahit, je suis comme à l’extérieur de moi-même pendant deux secondes. Enfin.
Tu m’arraches un dernier soupir, et on jouit simultanément.
Et no lie, je jouis, pis c’est bon en crisse.
***
Bref, j’ai très très hâte de le voir, hopefully en vrai la prochaine fois.
Simone
D’aussi loin qu’elle se souvienne, Simone éprouvait de la culpabilité lorsqu’elle ressentait du désir. Aujourd’hui beaucoup plus à l’aise avec sa sexualité et sa libido, Simone poursuit sa quête vers une pleine acceptation de soi en vous partageant ses plus grands fantasmes, ses meilleures expériences ou peut-être un peu des deux.
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